On parle d’une périarthrite pour désigner une inflammation des tissus entourant une articulation. Ainsi, il ne s’agit pas d’une affection rhumatismale mais d’une atteinte douloureuse au niveau des muscles, des tendons et des bourses séreuses. Presque toutes les tendinites sont une périarthrite et on est souvent habitué à employer l’une ou l’autre appellation pour définir une douleur aux alentours d’une articulation. Dans la majorité des cas, ce sont les articulations des épaules qui sont le plus souvent atteintes de la périarthrite. On parle ainsi d’une périarthrite scapulohumérale ou tendinite de l’épaule affectant les tissus tendineux et musculaires de l’humérus, ainsi que les muscles du thorax et du cou. Les causes de la périarthrite de l’épaule sont nombreuses et elle peut apparaître consécutivement à un traumatisme, une intervention chirurgicale ou par sénescence des tissus.
La périarthrite a pour caractéristique d’être douloureuse lorsqu’on sollicite l’articulation atteinte. Au début, la douleur est moins perceptible et ne prive pas le patient d’effectuer des mouvements. Pendant son évolution, la périarthrite attaque un à un les tissus autour de l’articulation et une douleur aigüe se manifeste, particulièrement lorsque l’articulation est soumise à un certain niveau de contrainte. Plus tard, même au repos, l’articulation devient douloureuse et faute de traitement, la douleur de périarthrite pourrait évoluer vers une inflammation chronique. Dans des cas plus sérieux, la périarthrite pourrait être invalidante, c’est-à-dire, la douleur devient insupportable, ne permettant pas le moindre mouvement de l’articulation atteinte.
Selon les symptômes et en fonction de la localisation de la douleur, on peut associer un certain nombre de remèdes afin de traiter la périarthrite scapulohumérale. Si la douleur touche l’épaule droite, 5 granules de Sanguinaria 6 CH sont à prendre trois ou quatre fois par jour. Ce remède est aussi prescrit avec le même dosage en cas de poussée de périarthrite nocturne. Si la douleur intervient sur l’épaule gauche, on peut prendre trois fois par jour 5 granules de Ferrum metallicum 6 CH. Mais si les deux épaules sont douloureuses au même moment, Lycopodium 6 CH est indiqué avec trois prises par jour de cinq granules. Enfin, si le diagnostic révèle un soupçon de calcification au niveau de l’articulation, une prise quotidienne de 5 granules de Solanum malacoxylon 6 CH est recommandée.
En cas de périarthrite, la douleur se déclenche dans la majorité des cas au moment de l’effort.
Dans certains cas, la périarthrite est accompagnée d’une formation d’un œdème douloureux. Certains facteurs dont la chaleur, le froid, le mouvement peuvent atténuer ou aggraver la douleur. Les traitements doivent tenir compte de la gravité de l’œdème et des symptômes associés. Si la douleur devient lancinante et l’œdème s’empourpre, une à deux prises quotidiennes d’Aconit 7 à 15 CH est indiqué. Si la douleur s’aggrave avec le mouvement de l’articulation, on peut prendre Belladona 9 CH, les prises du remède sont à renouveler jusqu’à ce qu’on constate une amélioration. Dans le cas où on parvient à atténuer la douleur de l’œdème avec le froid, la prise répétée d’Apis 5 à 7 CH est recommandé. A l’inverse, si le froid ne fait qu’aggraver la douleur, Arsenicum album 5 CH est à prendre également de façon répétée.
Dans la majorité des cas, sans le recours à l’arthroscopie ou à l’IRM, le diagnostic d’une périarthrite est difficile à établir. Un examen médical est alors nécessaire afin de mieux adapter les traitements à entreprendre. Il est également conseillé de voir un médecin, le plus tôt possible, dès qu’on devient sensible à la douleur. De même, en cas d’inefficacité d’un traitement, il est important de revoir son médecin, surtout lorsque la douleur a tendance à s’aggraver.