La dysthyroïdie est une pathologie affectant beaucoup plus les femmes que les hommes. Les femmes de plus de 60 ans sont les plus touchées. L’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie en sont les principales formes.
La thyroïde, une glande située à la base du cou, a comme principal rôle la fabrication d’hormones. La T4 (tétraiodothyronine ou thyroxine) et la T3 (triiodothyronine) font partie de ces hormones et elles interviennent dans le métabolisme des graisses, du sucre et des protéines et dans le processus d’ossification et de maturation des cartilages de croissance. La moindre perturbation sur la production de ces hormones provoque une chaîne de réactions qui peuvent s’associer à des nodules ou à un goitre.
Le dysfonctionnement de la glande thyroïde entraîne généralement des troubles marqués par une fatigue intense, par des problèmes musculaires ou cardiaques ou encore par une prise ou une perte de poids sans relation avec le régime alimentaire et même des changements d’humeur.
L’hyperthyroïdie se manifeste par la production d’une quantité excessive d’hormones. Cela a pour conséquence de mettre au repos l’hypophyse et l’hypothalamus, deux autres glandes situées dans le cerveau. L’hypothyroïdie, quant à elle, se produit quand la fabrication d’hormones est insuffisante. Cela engendre, par conséquent, une hyperactivité de l’hypophyse et de l’hypothalamus. Une des principales causes de l’hypothyroïdie est la carence en iode.
Pour l’hyperthyroïdie, les symptômes sont marqués par une élévation de la température et une hyper accélération du métabolisme de l’organisme. Le cœur bat à un rythme plus rapide et le malade est sujet à des tremblements, à l’anxiété et à l’insomnie. Il maigrit, ne supporte pas la chaleur et transpire abondamment. Parfois même, il subit des diarrhées.
Les symptômes sont tout à fait à l’inverse de ceux décrits précédemment pour l’hypothyroïdie car la température baisse et le métabolisme se ralentit. Le cœur bat faiblement et lentement. Les capacités intellectuelles baissent aussi et la prise de poids ne s’explique pas.
Anethum graveolens est efficace pour traiter aussi bien l’hypothyroïdie que l’hyperthyroïdie. La cure avec ce remède est à faire pendant 3 mois. Cela consiste à mâcher 15 minutes avant chaque repas, une cuillerée à soupe de feuilles d’aneth fraîches. Il ne faut pas oublier de boire de l’eau après chaque prise du médicament.
Iodum est un remède contre l’hyperthyroïdie. Une dilution de 9, 12, 15 ou 30 CH est recommandée, selon la gravité de la pathologie. Vespa Complexe Lhening n°46 est également un autre médicament à prendre 3 fois par jour. On peut également utiliser Natrum Muriaticum avec Iodum 5 CH à raison de 3 granules, trois fois par jour jusqu’à ce que l’état du malade s’améliore.
En fonction des symptômes, d’autres médicaments sont aussi utilisés. Anacardium est prescrit pour un patient souffrant de dépression ou de pertes de mémoires. Baryta carbonica est recommandé à un sujet hypertendu et qui présente un excès de poids. Et finalement Coffea est employé en cas de palpitations, d’une accélération du battement de cœur ou d’une insomnie.
A partir du moment où on ressent une fatigue intense et persistante, sans qu’on ait fourni un effort, il y a lieu de consulter le médecin. De plus, quand les changements d’humeur apparaissent à des fréquences trop rapprochées, la thyroïde peut en être la cause. Dans tous les cas, le médecin est le seul habilité à dresser un diagnostic précis.